C’est la dernière branche de la musique klezmer, un électrochoc entre le swing mirifique de David Krakauer et le groove tellurique d’Anakronic. Autrement dit, une rencontre du troisième type pour inventer des lendemains qui dézinguent sacrément.
« On part du klezmer revisité pour aller vers le klezmer totalement réinventé, du mélodique au plus abstrait. Chaque titre est l’occasion de tenter et d’innover. »
C’est sur la foi de sentiments partagés que naît ce disque en forme d’ovni, fruit d’un échange entre l’électro sombre d’Anakronic et les impro lumineuses de David Krakauer.
Pas question de se contenter d’une formule préfabriquée. Il s’agit de jouer entre la dualité des deux pôles, entre David Krakauer et Anakronic, entre passé recomposé et futur revisité, entre organique et électronique.
Une présence constante de vibrations « humaines », que l’on retrouve sous les doigts de Vincent Peirani, immense accordéoniste (la toise peut le confirmer !) toujours prompt à échanger, ou dans le voix de Taron Benson, la rappeuse américaine qui en connaît un rayon sur monsieur David.
Ces deux-là sont de la partie, le temps de quelques titres. Autant de pistes différentes, autant d’échos à la clarinette expressionniste du maître de céans.